B-Lens Films est une société de productions et réalisations audiovisuelles basée à Toulouse, en Occitanie. L’entreprise produit essentiellement des vidéos dans le tourisme et le sport. Mais son rayon d’activité s’étend aussi sur d’autres types de prestations, tels que des films promotionnels, évènementiels et institutionnels.
En tant que vidéaste professionnel et créateur de cette société, j’ai décidé d’utiliser mes compétences dans la vidéo et le tourisme pour réaliser un film court et impactant sur la magnifique ville de Toulouse, aussi surnommée la ville rose.
Cette réalisation se nomme « Bienvenue à Toulouse » et vous découvrirez dans cet article les coulisses qui ont amené au résultat final : de la pré-production aux différentes étapes de montage, en passant par des techniques de tournage et quelques anecdotes.
Intention de la vidéo
L’objectif de cette vidéo est de découvrir et valoriser la ville de Toulouse, capitale de la Haute-Garonne. Pour cela, j’ai décidé de créer un film qui retrace une journée dans la ville rose, de l’aube au crépuscule, avec un sujet qui explore les monuments emblématiques, les ruelles charmantes, les parcs, les principales activités et l’ambiance qui y règne. En clair, une vidéo montrant l’essence de la vie locale et dans laquelle chaque toulousain(e) peut s’identifier.
Par la même occasion, cette réalisation était aussi l’opportunité de participer à l’édition 2023 du Wonder France Festival. Cet évènement récompense les meilleures créations audiovisuelles de l’année dans le domaine du tourisme et du voyage.
Préparation de la vidéo
Moodboard et shotlist
Ce type de projet commence par l’élaboration d’un moodboard, ainsi qu’une shotlist. Ces documents permettent de suivre une ligne directrice tout en laissant place à la créativité pendant le tournage. Le moodboard donne un aperçu global de l’intention du film en intégrant des photos, des exemples de plans et des références d’autres vidéos. La shotlist, quant à elle, liste tous les plans à réaliser avec des informations techniques : composition, mouvement de caméra, matériel, focale, etc.
Repérage et planification du tournage
En parallèle, il est important de faire du repérage pour réfléchir à la composition des plans, anticiper le moment idéal pour tourner et prendre des photos pour les intégrer dans le moodboard. Pour cela, je me suis déplacé dans plusieurs quartiers de Toulouse. J’ai également utilisé deux applications qui m’ont beaucoup aidé :
- Google Street View pour repérer les meilleurs angles de vue.
- Sun Surveyor Light pour connaitre la position du soleil en fonction de la date et de l’heure.
Après ces étapes, il reste à mettre en place un planning de tournage pour filmer aux meilleurs instants de la journée, s’adapter à la lumière naturelle et optimiser les déplacements.
Choix des lieux et horaires
Parmi les lieux sélectionnés pour mettre en avant Toulouse, on retrouve les monuments emblématiques de la ville tels que la place du Capitole, le Pont-Neuf, etc. Si la lumière naturelle le permettait, le tournage se déroulait tôt le matin pour éviter le monde. Mais parfois les prises de vues s’effectuaient l’après-midi pour que le monument soit bien éclairé.
En tant que capitale historique de l’industrie aéronautique et spatiale, il était essentiel de valoriser les activités de la métropole toulousaine autour de ce domaine, comme la visite de la Cité de l’Espace et du musée Aéroscopia.
La ville possède aussi plusieurs rues typiques avec leurs célèbres briques roses comme (rue Merlane, rue du Sénéchal, etc.). Ces rues étant assez fréquentées en journée par les toulousains et les touristes, le tournage s’effectuait plutôt le matin. L’après-midi était un moment pour se balader dans le centre-ville et capturer des moments de vie.
D’autres lieux symboliques de la capitale occitane ont été filmés tels que le parc du Grand Rond, les bords de Garonne ou encore la colline de Pech David pour y admirer le coucher du soleil.
Autorisations de tournage
La dernière étape dans la préparation du tournage est de vérifier ou demander l’autorisation d’effectuer des prises de vues vidéo dans les lieux privés (musées, monuments touristiques, etc.). Même si cette vidéo sur Toulouse n’est pas à but commercial, il faut s’assurer d’avoir l’accord du gestionnaire. Dans la plupart des cas, la FAQ ou le règlement intérieur du lieu indique directement cette information.
Le tournage
Matériel utilisé
La réalisation de cette vidéo a nécessité l’utilisation du matériel suivant :
- Une caméra principale qui enregistre en 4K
- Un objectif zoom 24-70mm permettant d’alterner les plans larges (ex : plans d’ensemble) et les plans serrés (ex : détails d’un objet, émotions).
- Un téléobjectif 100-400mm pour capturer des moments de vie sans déranger la personne filmée.
- Un stabilisateur afin d’obtenir des plans stables tout en créant du mouvement.
- Un rig avec quelques accessoires qui aide à réaliser des plans organiques. Ce type de plans apporte plus de rythme et met le spectateur dans la peau du sujet.
- Un micro canon pour enregistrer des sons spécifiques lors du cadrage.
Techniques de tournage
Au début du film, on voit une séquence alternant des plans dynamiques et des plans calmes. Cet effet de vitesse s’obtient grâce à une technique de prises de vues appelée hyperlapse. Cette méthode consiste à capturer une série de photos, à intervalle réguliers et visant un repère fixe, tout en se déplaçant sur une même distance entre chaque déclenchement. Par exemple, l’hyperlapse en introduction de vidéo a été réalisé en visant le centre de l’horloge du Capitole et en prenant une photo tous les 3 pas vers la droite.
Pendant le tournage, chaque scène est filmée avec différentes valeurs de plans pour avoir de la liberté au montage. Les plans d’ensemble situent l’environnement et les plans serrés montrent les détails et les émotions. La contre-plongée revient souvent dans cette vidéo car cette technique permet de valoriser les monuments de Toulouse et faire ressentir leur grandeur.
Les transitions sont également planifiées durant la prise de vues. C’est le cas du match cut qui est utilisé à plusieurs reprises dans la vidéo. Cette approche permet de raccorder deux scènes en utilisant une action et/ou une composition similaire, et ainsi capter l’attention du spectateur.
La post-production
Choix de la musique
En tant que vidéaste professionnel, j’utilise une plateforme de musiques libres de droits pour l’ensemble de mes productions : Artlist.io.
La musique utilisée dans cette vidéo est « Continent » de Adrian Berenguer. Le style classique offre une dynamique qui s’harmonise parfaitement avec l’architecture de la ville et l’atmosphère qui y règne. Elle allie des passages plus entraînants à des moments de sérénité, créant une trame bien équilibrée. De plus, sa courte durée se prête parfaitement à la vidéo et permet de ne pas procéder à des coupes.
Trame de montage
Le montage s’est déroulé sur le logiciel PremierePro. La timeline est agencée de manière à ce que le spectateur voit un sujet qui se balade durant une journée dans la ville de Toulouse et qui découvre les différents lieux emblématiques, les activités, etc.
La durée de la vidéo, fixée à environ 1mn30, est un choix stratégique afin qu’elle soit courte, impactante et facilement diffusable sur tous les réseaux sociaux.
En début de timeline, les hyperlapses des lieux emblématiques offrent un aperçu de ce qui attend le public. Ensuite, la première partie de la vidéo est axée sur l’ambiance matinale, les monuments symboliques, les belles rues et les parcs de la ville rose. Dans la seconde section, le film adopte un rythme plus dynamique pour se concentrer sur les activités et l’ambiance. Sur l’ensemble de la vidéo, on retrouve aussi des plans d’insert du sujet qui explore les rues, permettant d’illustrer son parcours et sa progression dans Toulouse tout au long de la journée.
La fin du film se conclue par un élément symbolique d’une fin de journée : un magnifique coucher de soleil sur les hauteurs de la ville occitane.
Effets sonores & colorimétrie
Les effets sonores utilisés en post-production se divisent en trois grandes catégories :
- Les effets audios d’ambiance pour situer l’environnement dans lequel le personnage se trouve : bruits d’oiseaux pour un parc, bruits de circulation pour la ville, etc.
- Les bruitages spécifiques, connus aussi sous le nom de Foley. Ils permettent de reproduire le son de ce qu’on voit à l’image : bruits de pas, bruits d’horloge, etc.
- Les effets sonores créatifs pour rendre la vidéo plus immersive. Par exemple, dans le passage du musée de l’aéronautique, on entend le bruit d’avion qui vole, d’un pilote qui fait une annonce et d’un avion au décollage. Ces sons ne sont pas réels mais ils rajoutent de la profondeur aux images.
Au niveau de la colorimétrie, le look adopté met en avant les briques roses qui sont le symbole de Toulouse. Pour cela, les teintes orange tirent un peu vers le rose et l’ensemble des autres couleurs sont légèrement désaturées.
Diffusion de la vidéo « Bienvenue à Toulouse »
Après la diffusion de la vidéo, le bilan a été très positif !
D’un point de vue personnel, cette réalisation était très plaisante à créer et m’a permis de découvrir de nouveaux endroits de la ville. Cela me tenait vraiment à cœur de mettre en lumière cette magnifique métropole.
Sur les réseaux sociaux, le film a eu un impact considérable en générant un fort engagement et en étant beaucoup partagé par la communauté toulousaine. Voici quelques chiffres :
- Sur Instagram : environ 8 000 vues et 270 likes
- Sur LinkedIn : environ 16 000 vues, 400 réactions et plus de 50 partages
Le film a également fait partie de la sélection officielle du Wonder France Festival, dans la catégorie Destination France.
Découvrez la vidéo finale sur mon site web en cliquant ici.
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